LA GENÈSE, LES MIRACLES ET LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME

Allan Kardec

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40.- La résurrection de Lazare, quoi qu'on en dise, n'infirme nullement ce principe. Il était, dit-on, depuis quatre jours dans le sépulcre ; mais on sait qu'il y a des léthargies qui durent huit jours et plus. On ajoute qu'il sentait mauvais, ce qui est un signe de décomposition. Cette allégation ne prouve rien non plus, attendu que chez certains individus il y a décomposition partielle du corps, même avant la mort, et qu'ils exhalent une odeur de pourriture. La mort n'arrive que lorsque les organes essentiels à la vie sont attaqués.

Et qui pouvait savoir s'il sentait mauvais ? C'est sa soeur Marthe qui le dit, mais comment le savait-elle ? Lazare étant enterré depuis quatre jours, elle le supposait, mais ne pouvait en avoir la certitude (Chap. XIV, n° 29).[3]

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[3]Le fait suivant prouve que la décomposition précède quelquefois la mort. Dans le couvent du Bon-Pasteur, fondé à Toulon par l'abbé Marin, aumônier des bagnes, pour les filles repentantes, se trouvait une jeune femme qui avait enduré les plus terribles souffrances avec le calme et l'impassibilité d'une victime expiatoire. Au milieu des douleurs, elle semblait sourire à une céleste vision ; comme sainte Thérèse, elle demandait à souffrir encore, sa chair s'en allait en lambeaux, la gangrène gagnait ses membres ; par une sage prévoyance, les médecins avaient recommandé de faire l'inhumation du corps immédiatement après le décès. Chose étrange ! à peine eut-elle rendu le dernier soupir, que tout travail de décomposition s'arrêta ; les exhalaisons cadavéreuses cessèrent ; pendant trente-six heures elle resta exposée aux prières et à la vénération de la communauté.

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