15.- Que pouvaient signifier ces paroles : « Vos péchés vous sont remis,
» et à quoi pouvaient-elles servir pour la guérison ? Le Spiritisme en
donne la clef, comme d'une infinité d'autres paroles incomprises jusqu'à
ce jour ; il nous apprend, par la loi de la pluralité des existences,
que les maux et les afflictions de la vie sont souvent des expiations du
passé, et que nous subissons dans la vie présente les conséquences des
fautes que nous avons commises dans une existence antérieure : les
différentes existences étant solidaires les unes des autres, jusqu'à ce
qu'on ait payé la dette de ses imperfections.
Si donc la
maladie de cet homme était une punition pour le mal qu'il avait pu
commettre, en lui disant : « Vos péchés vous sont remis, » c'était lui
dire : « Vous avez payé votre dette ; la cause de votre maladie est
effacée par votre foi présente ; en conséquence, vous méritez d'être
délivré de votre maladie. » C'est pour cela qu'il dit aux scribes : « Il
est aussi facile de dire : Vos péchés vous sont remis, que : Levez-vous
et marchez ; » la cause cessant, l'effet doit cesser. Le cas est le
même que pour un prisonnier à qui l'on viendra dire : « Votre crime est
expié et pardonné, » ce qui équivaudrait à lui dire : « Vous pouvez
sortir de prison ».