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REVUE SPIRITE JOURNAL D'ETUDES PSYCHOLOGIQUES - 1868 > Février > Instructions des Esprits
Instructions des Esprits
LES MESSIES DU SPIRITISME
1. ‑ Il vous a été dit qu'un jour toutes les religions se confondront
dans une même croyance ; or, voici comment cela arrivera. Dieu donnera
un corps à quelques Esprits supérieurs, et ils prêcheront l'Évangile
pur. Un nouveau Christ viendra ; il mettra fin à tous les abus qui
durent depuis si longtemps, et il réunira les hommes sous un même
drapeau.
Il est né, le nouveau Messie, et il rétablira l'Évangile de Jésus-Christ. Gloire à sa puissance !
Il n'est pas permis de révéler le lieu où il est né ; et si quelqu'un vient vous dire : « Il est dans tel endroit », ne le croyez pas, car personne ne le saura avant qu'il soit capable de se révéler, et d'ici là, il faut que de grandes choses s'accomplissent pour aplanir les voies.
Si Dieu vous laisse vivre assez longtemps, vous verrez prêcher le véritable Évangile de Jésus-Christ par le nouveau Missionnaire de Dieu, et un grand changement sera fait par les prédications de cet Enfant béni ; à sa parole puissante, les hommes des différentes croyances se donneront la main.
Gloire à ce divin envoyé, qui va rétablir les lois mal comprises et mal pratiquées du Christ ! Gloire au Spiritisme qui le précède et qui vient éclairer toutes ces choses !
Croyez, mes frères, qu'il n'y a pas que vous qui recevrez de semblables communications ; mais tenez celle-ci secrète jusqu'à nouvel ordre.
Il est né, le nouveau Messie, et il rétablira l'Évangile de Jésus-Christ. Gloire à sa puissance !
Il n'est pas permis de révéler le lieu où il est né ; et si quelqu'un vient vous dire : « Il est dans tel endroit », ne le croyez pas, car personne ne le saura avant qu'il soit capable de se révéler, et d'ici là, il faut que de grandes choses s'accomplissent pour aplanir les voies.
Si Dieu vous laisse vivre assez longtemps, vous verrez prêcher le véritable Évangile de Jésus-Christ par le nouveau Missionnaire de Dieu, et un grand changement sera fait par les prédications de cet Enfant béni ; à sa parole puissante, les hommes des différentes croyances se donneront la main.
Gloire à ce divin envoyé, qui va rétablir les lois mal comprises et mal pratiquées du Christ ! Gloire au Spiritisme qui le précède et qui vient éclairer toutes ces choses !
Croyez, mes frères, qu'il n'y a pas que vous qui recevrez de semblables communications ; mais tenez celle-ci secrète jusqu'à nouvel ordre.
(Saint Joseph ; Sétif (Algérie), 1861.)
Remarque. Cette révélation est une des premières de ce genre qui nous
aient été transmises ; mais d'autres l'avaient déjà précédée. Depuis, il
a été donné spontanément un grand nombre de communications sur le même
sujet dans différents centres spirites de la France et de l'étranger,
qui toutes concordent pour le fond de la pensée ; et comme partout on a
compris la nécessité de ne pas les divulguer, et qu'aucune n'a été
publiée, elles n'ont pu être le reflet les unes des autres. C'est un des
plus remarquables exemples de la simultanéité et de la concordance de
l'enseignement des Esprits quand le temps d'une question est arrivé. *
2. ‑ Il est incontestablement avoué que votre époque est une époque de transition et de fermentation générale ; mais elle n'est pas encore arrivée à ce degré de maturité qui marque la vie des nations. C'est au vingtième siècle qu'est réservé le remaniement de l'humanité ; toutes les choses qui vont s'accomplir d'ici là ne sont que les préliminaires de la grande rénovation. L'homme appelé à la consommer n'est pas encore mûr pour accomplir sa mission ; mais il est déjà né, et son étoile a paru en France marquée d'une auréole, et vous a été montrée en Afrique il y a peu de temps. Sa route est marquée d'avance ; la corruption des mœurs, les malheurs qui seront la suite du déchaînement des passions, le déclin de la foi religieuse, seront les signes précurseurs de son avènement.
La corruption au sein des religions est le symptôme de leur décadence, comme elle est celui de la décadence des peuples et des régimes politiques, parce qu'elle est l'indice d'un manque de foi véritable ; les hommes corrompus entraînent l'humanité sur une pente funeste, d'où elle ne peut sortir que par une crise violente. Il en est de même des religions qui substituent au culte de la Divinité le culte de l'argent et des honneurs, et qui se montrent plus avides des biens matériels de la terre que des biens spirituels du ciel.
2. ‑ Il est incontestablement avoué que votre époque est une époque de transition et de fermentation générale ; mais elle n'est pas encore arrivée à ce degré de maturité qui marque la vie des nations. C'est au vingtième siècle qu'est réservé le remaniement de l'humanité ; toutes les choses qui vont s'accomplir d'ici là ne sont que les préliminaires de la grande rénovation. L'homme appelé à la consommer n'est pas encore mûr pour accomplir sa mission ; mais il est déjà né, et son étoile a paru en France marquée d'une auréole, et vous a été montrée en Afrique il y a peu de temps. Sa route est marquée d'avance ; la corruption des mœurs, les malheurs qui seront la suite du déchaînement des passions, le déclin de la foi religieuse, seront les signes précurseurs de son avènement.
La corruption au sein des religions est le symptôme de leur décadence, comme elle est celui de la décadence des peuples et des régimes politiques, parce qu'elle est l'indice d'un manque de foi véritable ; les hommes corrompus entraînent l'humanité sur une pente funeste, d'où elle ne peut sortir que par une crise violente. Il en est de même des religions qui substituent au culte de la Divinité le culte de l'argent et des honneurs, et qui se montrent plus avides des biens matériels de la terre que des biens spirituels du ciel.
(Fénelon ;
Constantine, décembre 1861.)
3. ‑ Lorsqu'une transformation de
l'humanité doit s'opérer, Dieu envoie en mission un Esprit capable, par
ses pensées et par une intelligence supérieure, de dominer ses
contemporains, et d'imprimer aux générations à venir les idées
nécessaires pour une révolution morale civilisatrice.
De temps à autre, on voit ainsi s'élever au-dessus du commun des hommes des êtres qui, comme des phares, les guident dans la voie du progrès, et leur font franchir en quelques années les étapes de plusieurs siècles. Le rôle de quelques-uns est borné à une contrée ou à une race ; ce sont comme des officiers en sous-ordre conduisant chacun une division de l'armée ; mais il en est d'autres dont la mission est d'agir sur l'humanité tout entière, et qui ne paraissent qu'aux époques plus rares qui marquent l'ère des transformations générales.
Jésus-Christ fut un de ces envoyés exceptionnels ; de même vous aurez, pour les temps venus, un Esprit supérieur qui dirigera le mouvement d'ensemble, et donnera une cohésion puissante aux forces éparses du Spiritisme.
Dieu sait à point modifier nos lois et nos habitudes, et quand un fait nouveau se présente, espérez et priez, car l'Éternel ne fait rien qui ne soit selon les lois de divine justice qui régissent l'univers.
Pour vous qui avez la foi, et qui avez consacré votre vie à la propagande de l'idée régénératrice, cela doit être simple et juste ; mais Dieu seul connaît celui qui est promis ; je me borne à vous dire : Espérez et priez, car le temps est venu, et le nouveau Messie ne vous manquera pas : Dieu saura le désigner en son temps ; et d'ailleurs c'est par ses œuvres qu'il s'affirmera.
Vous pouvez vous attendre à bien des choses, vous qui en voyez tant d'étranges par rapport aux idées admises par la civilisation moderne.
De temps à autre, on voit ainsi s'élever au-dessus du commun des hommes des êtres qui, comme des phares, les guident dans la voie du progrès, et leur font franchir en quelques années les étapes de plusieurs siècles. Le rôle de quelques-uns est borné à une contrée ou à une race ; ce sont comme des officiers en sous-ordre conduisant chacun une division de l'armée ; mais il en est d'autres dont la mission est d'agir sur l'humanité tout entière, et qui ne paraissent qu'aux époques plus rares qui marquent l'ère des transformations générales.
Jésus-Christ fut un de ces envoyés exceptionnels ; de même vous aurez, pour les temps venus, un Esprit supérieur qui dirigera le mouvement d'ensemble, et donnera une cohésion puissante aux forces éparses du Spiritisme.
Dieu sait à point modifier nos lois et nos habitudes, et quand un fait nouveau se présente, espérez et priez, car l'Éternel ne fait rien qui ne soit selon les lois de divine justice qui régissent l'univers.
Pour vous qui avez la foi, et qui avez consacré votre vie à la propagande de l'idée régénératrice, cela doit être simple et juste ; mais Dieu seul connaît celui qui est promis ; je me borne à vous dire : Espérez et priez, car le temps est venu, et le nouveau Messie ne vous manquera pas : Dieu saura le désigner en son temps ; et d'ailleurs c'est par ses œuvres qu'il s'affirmera.
Vous pouvez vous attendre à bien des choses, vous qui en voyez tant d'étranges par rapport aux idées admises par la civilisation moderne.
(Baluze ; Paris, 1862.)
4. ‑ Voici une question qui se répète partout : Le Messie annoncé est-il la personne même du Christ ?
Auprès de Dieu sont des Esprits nombreux arrivés au sommet de l'échelle des Esprits purs, qui ont mérité d'être initiés à ses desseins pour en diriger l'exécution. Dieu choisit parmi eux ses envoyés supérieurs chargés des missions spéciales. Vous pouvez les appeler Christs : c'est la même école ; ce sont les mêmes idées modifiées selon les temps.
Ne soyez donc pas étonnés de toutes les communications qui vous annoncent la venue d'un Esprit puissant sous le nom du Christ ; c'est la pensée de Dieu révélée à une certaine époque, et qui est transmise par le groupe des Esprits supérieurs qui approchent Dieu, qui en reçoivent les émanations pour présider à l'avenir des mondes gravitant dans l'espace.
Celui qui est mort sur la croix avait une mission à remplir, et cette mission se renouvelle aujourd'hui par d'autres Esprits de ce groupe divin, qui viennent, je vous le répète, présider aux destinées de votre monde.
Si le Messie dont parlent ces communications n'est pas la personnalité de Jésus, c'est la même pensée. C'est celui que Jésus a annoncé quand il a dit : « Je vous enverrai l'Esprit de Vérité qui doit rétablir toutes choses, c'est-à-dire ramener les hommes à la saine interprétation de ses enseignements, car il prévoyait que les hommes dévieraient du chemin qu'il leur avait tracé.
Il fallait, d'ailleurs, compléter ce qu'il n'avait pas pu leur dire alors, parce qu'il n'aurait pas été compris. C'est pourquoi une multitude d'Esprits de tous ordres, sous la direction de l'Esprit de Vérité, sont venus dans toutes les parties du monde et chez tous les peuples, révéler les lois du monde spirituel dont Jésus avait ajourné l'enseignement, et jeter, par le Spiritisme, les fondements du nouvel ordre social. Quand toutes les bases en seront posées, alors viendra le Messie qui doit couronner l'édifice et présider à la réorganisation à l'aide des éléments qui auront été préparés.
Mais ne croyez pas que ce Messie soit seul ; il y en aura plusieurs qui embrasseront, par la position que chacun occupera dans le monde, les grandes parties de l'ordre social : la politique, la religion, la législation, afin de les faire concorder vers le même but.
Outre les Messies principaux, des Esprits d'élite surgiront dans toutes les parties de détail, et qui, comme des lieutenants animés de la même foi et du même désir, agiront d'un commun accord sous l'impulsion de la pensée supérieure.
C'est ainsi que s'établira peu à peu l'harmonie de l'ensemble ; mais il faut, au préalable, que certains événements s'accomplissent.
Auprès de Dieu sont des Esprits nombreux arrivés au sommet de l'échelle des Esprits purs, qui ont mérité d'être initiés à ses desseins pour en diriger l'exécution. Dieu choisit parmi eux ses envoyés supérieurs chargés des missions spéciales. Vous pouvez les appeler Christs : c'est la même école ; ce sont les mêmes idées modifiées selon les temps.
Ne soyez donc pas étonnés de toutes les communications qui vous annoncent la venue d'un Esprit puissant sous le nom du Christ ; c'est la pensée de Dieu révélée à une certaine époque, et qui est transmise par le groupe des Esprits supérieurs qui approchent Dieu, qui en reçoivent les émanations pour présider à l'avenir des mondes gravitant dans l'espace.
Celui qui est mort sur la croix avait une mission à remplir, et cette mission se renouvelle aujourd'hui par d'autres Esprits de ce groupe divin, qui viennent, je vous le répète, présider aux destinées de votre monde.
Si le Messie dont parlent ces communications n'est pas la personnalité de Jésus, c'est la même pensée. C'est celui que Jésus a annoncé quand il a dit : « Je vous enverrai l'Esprit de Vérité qui doit rétablir toutes choses, c'est-à-dire ramener les hommes à la saine interprétation de ses enseignements, car il prévoyait que les hommes dévieraient du chemin qu'il leur avait tracé.
Il fallait, d'ailleurs, compléter ce qu'il n'avait pas pu leur dire alors, parce qu'il n'aurait pas été compris. C'est pourquoi une multitude d'Esprits de tous ordres, sous la direction de l'Esprit de Vérité, sont venus dans toutes les parties du monde et chez tous les peuples, révéler les lois du monde spirituel dont Jésus avait ajourné l'enseignement, et jeter, par le Spiritisme, les fondements du nouvel ordre social. Quand toutes les bases en seront posées, alors viendra le Messie qui doit couronner l'édifice et présider à la réorganisation à l'aide des éléments qui auront été préparés.
Mais ne croyez pas que ce Messie soit seul ; il y en aura plusieurs qui embrasseront, par la position que chacun occupera dans le monde, les grandes parties de l'ordre social : la politique, la religion, la législation, afin de les faire concorder vers le même but.
Outre les Messies principaux, des Esprits d'élite surgiront dans toutes les parties de détail, et qui, comme des lieutenants animés de la même foi et du même désir, agiront d'un commun accord sous l'impulsion de la pensée supérieure.
C'est ainsi que s'établira peu à peu l'harmonie de l'ensemble ; mais il faut, au préalable, que certains événements s'accomplissent.
(Lacordaire ; Paris, 1862.)
_____________________________________
* Les communications de ce genre sont innombrables ; nous n'en rapportons ici que quelques-unes, et si nous les
publions aujourd'hui, c'est que le moment est venu de porter le fait à la connaissance de tous, et qu'il est utile, pour
les spirites, de savoir dans quel sens se prononce la majorité des Esprits.
LES ESPRITS MARQUÉS
5. ‑ Il y a beaucoup d'Esprits supérieurs qui concourront puissamment à
l'œuvre réorganisatrice, mais tous ne sont pas des messies. Il faut
distinguer :
1° Les Esprits supérieurs qui agissent librement, et de leur propre volonté ;
2° Les Esprits marqués, c'est-à-dire désignés pour une mission importante. Ils ont le rayonnement lumineux qui est le signe caractéristique de leur supériorité. Ils sont choisis parmi les Esprits capables de la remplir ; cependant, comme ils ont leur libre arbitre, ils peuvent faillir par manque de courage, de persévérance ou de foi, et ils ne sont pas à l'abri des accidents qui peuvent abréger leurs jours. Mais comme les desseins de Dieu ne sont pas à la merci d'un homme, ce qu'un ne fait pas, un autre est appelé à le faire. C'est pourquoi il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Heureux celui qui accomplit sa mission selon les vues de Dieu et sans défaillance !
3° Les Messies, êtres supérieurs parvenus au plus haut degré de la hiérarchie céleste, après avoir atteint une perfection qui les rend désormais infaillibles et au-dessus des faiblesses humaines, même dans l'incarnation. Admis dans les conseils du Très-Haut, ils reçoivent directement sa parole, qu'ils sont chargés de transmettre et de faire accomplir. Véritables représentants de la Divinité, dont ils ont la pensée, c'est parmi eux que Dieu choisit ses envoyés spéciaux, ou ses Messies pour les grandes missions générales, dont les détails d'exécution sont confiés à d'autres Esprits incarnés ou désincarnés, agissant par leurs ordres et sous leur inspiration.
Des Esprits de ces trois catégories doivent concourir au grand mouvement régénérateur qui s'opère.
1° Les Esprits supérieurs qui agissent librement, et de leur propre volonté ;
2° Les Esprits marqués, c'est-à-dire désignés pour une mission importante. Ils ont le rayonnement lumineux qui est le signe caractéristique de leur supériorité. Ils sont choisis parmi les Esprits capables de la remplir ; cependant, comme ils ont leur libre arbitre, ils peuvent faillir par manque de courage, de persévérance ou de foi, et ils ne sont pas à l'abri des accidents qui peuvent abréger leurs jours. Mais comme les desseins de Dieu ne sont pas à la merci d'un homme, ce qu'un ne fait pas, un autre est appelé à le faire. C'est pourquoi il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Heureux celui qui accomplit sa mission selon les vues de Dieu et sans défaillance !
3° Les Messies, êtres supérieurs parvenus au plus haut degré de la hiérarchie céleste, après avoir atteint une perfection qui les rend désormais infaillibles et au-dessus des faiblesses humaines, même dans l'incarnation. Admis dans les conseils du Très-Haut, ils reçoivent directement sa parole, qu'ils sont chargés de transmettre et de faire accomplir. Véritables représentants de la Divinité, dont ils ont la pensée, c'est parmi eux que Dieu choisit ses envoyés spéciaux, ou ses Messies pour les grandes missions générales, dont les détails d'exécution sont confiés à d'autres Esprits incarnés ou désincarnés, agissant par leurs ordres et sous leur inspiration.
Des Esprits de ces trois catégories doivent concourir au grand mouvement régénérateur qui s'opère.
(Extase somnambulique ; Paris, 1866.)
6. ‑ Je viens,
mes amis, confirmer l'espérance des hautes destinées qui attendent le
Spiritisme. Ce glorieux avenir que nous vous annonçons sera accompli par
la venue d'un Esprit supérieur qui résumera, dans l'essence de leur
perfection, toutes les doctrines anciennes et nouvelles et qui, par
l'autorité de sa parole, ralliera les hommes aux croyances nouvelles.
Semblable au soleil levant, il dissipera toutes les obscurités
amoncelées sur l'éternelle vérité par le fanatisme et l'inobservance des
préceptes du Christ.
L'étoile de la nouvelle croyance, le futur Messie, grandit dans l'ombre ; mais déjà ses ennemis frémissent, et les vertus des cieux sont ébranlées.
Vous demandez si ce nouveau Messie est la personne même de Jésus de Nazareth ? Que vous importe, si c'est la même pensée qui les anime tous les deux ! Ce sont les imperfections qui divisent les Esprits ; mais quand les perfections sont égales, rien ne les distingue ; ils forment des unités collectives sans perdre leur individualité.
Le commencement de toutes choses est obscur et vulgaire ; ce qui est petit grandit ; nos manifestations, accueillies d'abord par le dédain, la violence ou l'indifférence banale de la curiosité oisive, répandront des flots de lumière sur les aveugles et les régénéreront.
Tous les grands événements ont eu leurs prophètes, tour à tour encensés et méconnus. Ainsi que Moïse conduisait les Hébreux, nous vous conduirons vers la terre promise de l'intelligence.
Similitude frappante ! les mêmes phénomènes se reproduisent, non plus dans le sens matériel destiné à frapper des hommes enfants, mais dans leur acception spirituelle. Les enfants sont devenus adultes ; le but grandissant, les exemples ne s'adressent plus aux yeux ; la verge d'Aaron est brisée, et la seule transformation que nous opérons est celle de vos cœurs rendus attentifs au cri d'amour qui, du ciel, se répercute sur la terre.
Spirites ! comprenez la gravité de votre mission ; tressaillez d'allégresse, car l'heure n'est pas éloignée où le divin envoyé réjouira le monde. Spirites laborieux, soyez bénis dans vos efforts, et soyez pardonnés dans vos erreurs. L'ignorance et le trouble vous dérobent encore une partie de la vérité que le céleste Messager peut seul révéler tout entière.
L'étoile de la nouvelle croyance, le futur Messie, grandit dans l'ombre ; mais déjà ses ennemis frémissent, et les vertus des cieux sont ébranlées.
Vous demandez si ce nouveau Messie est la personne même de Jésus de Nazareth ? Que vous importe, si c'est la même pensée qui les anime tous les deux ! Ce sont les imperfections qui divisent les Esprits ; mais quand les perfections sont égales, rien ne les distingue ; ils forment des unités collectives sans perdre leur individualité.
Le commencement de toutes choses est obscur et vulgaire ; ce qui est petit grandit ; nos manifestations, accueillies d'abord par le dédain, la violence ou l'indifférence banale de la curiosité oisive, répandront des flots de lumière sur les aveugles et les régénéreront.
Tous les grands événements ont eu leurs prophètes, tour à tour encensés et méconnus. Ainsi que Moïse conduisait les Hébreux, nous vous conduirons vers la terre promise de l'intelligence.
Similitude frappante ! les mêmes phénomènes se reproduisent, non plus dans le sens matériel destiné à frapper des hommes enfants, mais dans leur acception spirituelle. Les enfants sont devenus adultes ; le but grandissant, les exemples ne s'adressent plus aux yeux ; la verge d'Aaron est brisée, et la seule transformation que nous opérons est celle de vos cœurs rendus attentifs au cri d'amour qui, du ciel, se répercute sur la terre.
Spirites ! comprenez la gravité de votre mission ; tressaillez d'allégresse, car l'heure n'est pas éloignée où le divin envoyé réjouira le monde. Spirites laborieux, soyez bénis dans vos efforts, et soyez pardonnés dans vos erreurs. L'ignorance et le trouble vous dérobent encore une partie de la vérité que le céleste Messager peut seul révéler tout entière.
(Saint Louis ; Paris, 1862.)
7. ‑ La venue du
Christ a ramené votre terre à des sentiments qui l'ont, pour un instant,
soumise à la volonté de Dieu ; mais les hommes, aveuglés par leurs
passions, n'ont pu garder en leur cœur l'amour du prochain, l'amour du
Maître du ciel. L'envoyé du Tout-puissant a ouvert à l'humanité la route
qui conduit au séjour bienheureux ; mais l'humanité a reculé du pas
immense que Christ lui avait fait faire ; elle est retombée dans
l'ornière de l'égoïsme, et l'orgueil lui a fait oublier son Créateur.
Dieu permet qu'une fois encore sa parole soit prêchée sur la terre, et vous aurez à le glorifier de ce qu'il a bien voulu vous appeler, des premiers, à croire ce qui plus tard sera enseigné. Réjouissez-vous, car les temps sont proches où cette parole se fera entendre. Améliorez-vous en profitant des enseignements qu'il nous permet de vous donner.
Que l'arbre de la foi, qui prend en ce moment de si vivaces racines, porte ses fruits ; que ces fruits mûrissent comme mûrira la foi qui anime aujourd'hui quelques-uns d'entre vous !
Oui, mes enfants, le peuple se pressera sur les pas du nouveau messager annoncé par Christ lui-même, et tous viendront écouter cette divine parole, car ils y reconnaîtront le langage de la vérité et la voie du salut. Dieu qui nous a permis de vous éclairer, de soutenir votre marche jusqu'à ce jour, nous permettra encore de vous donner les instructions qui vous sont nécessaires.
Mais vous aussi, qui des premiers avez été favorisés de la croyance, vous avez votre mission à remplir ; vous aurez à amener ceux d'entre vous qui doutent encore de ces manifestations que Dieu permet ; vous aurez à faire luire à leurs yeux les bienfaits de ce qui vous a tant consolés ; car dans vos jours de tristesse et d'abattement, votre croyance ne vous a-t-elle pas soutenue ; n'a-t-elle pas fait naître en votre cœur cette espérance qui, sans elle, vous eût laissés dans le découragement ?
C'est là ce qu'il faudra faire partager à ceux qui ne croient pas encore, non par une précipitation intempestive, mais avec prudence et sans heurter de front des préjugés dès longtemps enracinés. On n'arrache pas un vieil arbre d'un seul coup, comme un brin d'herbe, mais peu à peu.
Semez dès à présent ce que plus tard vous voudrez récolter ; semez le grain qui viendra fructifier sur le terrain que vous aurez préparé et dont vous-mêmes recueillerez les fruits, car Dieu vous tiendra compte de ce que vous aurez fait pour vos frères.
Dieu permet qu'une fois encore sa parole soit prêchée sur la terre, et vous aurez à le glorifier de ce qu'il a bien voulu vous appeler, des premiers, à croire ce qui plus tard sera enseigné. Réjouissez-vous, car les temps sont proches où cette parole se fera entendre. Améliorez-vous en profitant des enseignements qu'il nous permet de vous donner.
Que l'arbre de la foi, qui prend en ce moment de si vivaces racines, porte ses fruits ; que ces fruits mûrissent comme mûrira la foi qui anime aujourd'hui quelques-uns d'entre vous !
Oui, mes enfants, le peuple se pressera sur les pas du nouveau messager annoncé par Christ lui-même, et tous viendront écouter cette divine parole, car ils y reconnaîtront le langage de la vérité et la voie du salut. Dieu qui nous a permis de vous éclairer, de soutenir votre marche jusqu'à ce jour, nous permettra encore de vous donner les instructions qui vous sont nécessaires.
Mais vous aussi, qui des premiers avez été favorisés de la croyance, vous avez votre mission à remplir ; vous aurez à amener ceux d'entre vous qui doutent encore de ces manifestations que Dieu permet ; vous aurez à faire luire à leurs yeux les bienfaits de ce qui vous a tant consolés ; car dans vos jours de tristesse et d'abattement, votre croyance ne vous a-t-elle pas soutenue ; n'a-t-elle pas fait naître en votre cœur cette espérance qui, sans elle, vous eût laissés dans le découragement ?
C'est là ce qu'il faudra faire partager à ceux qui ne croient pas encore, non par une précipitation intempestive, mais avec prudence et sans heurter de front des préjugés dès longtemps enracinés. On n'arrache pas un vieil arbre d'un seul coup, comme un brin d'herbe, mais peu à peu.
Semez dès à présent ce que plus tard vous voudrez récolter ; semez le grain qui viendra fructifier sur le terrain que vous aurez préparé et dont vous-mêmes recueillerez les fruits, car Dieu vous tiendra compte de ce que vous aurez fait pour vos frères.
(Lamennais ;
le Havre, 1862.)
AVENIR DU SPIRITISME
8. ‑
Après ses premières étapes, le Spiritisme, aguerri, se dégageant de plus
en plus des obscurités qui lui ont servi de langes, fera bientôt son
apparition sur la grande scène du monde.
Les événements marchent avec une rapidité telle, qu'on ne peut méconnaître la puissante intervention des Esprits qui président aux destinées de la terre. Il y a comme un tressaillement intime dans les flancs de votre globe en travail d'enfantement ; de nouvelles races sorties des hautes sphères viennent tourbillonner autour de vous, attendant l'heure de leur incarnation messianique, et s'y préparant par l'étude des vastes questions qui remuent aujourd'hui la terre.
On voit de tous côtés des signes de décrépitude sur les usages et les législations qui ne sont plus en rapport avec les idées modernes. Les vieilles croyances endormies depuis des siècles semblent se réveiller de leur torpeur séculaire, et s'étonnent de se voir aux prises avec de nouvelles croyances émanées des philosophes et des penseurs de ce siècle et du siècle passé. Le système abâtardi d'un monde qui n'était qu'un simulacre s'écroule devant l'aurore du monde réel, du monde nouveau. La loi de solidarité, de la famille a passé aux habitants des États pour conquérir ensuite la terre entière ; mais cette loi si sage, si progressive, cette loi divine, en un mot, ne s'est pas bornée à ce résultat unique ; s'infiltrant dans le cœur des grands hommes, elle leur a enseigné que, non seulement elle était nécessaire à la grande amélioration de votre séjour, mais qu'elle s'étendait à tous les mondes de votre système solaire, pour s'étendre de là à tous les mondes de l'immensité !
Elle est belle, cette loi de la solidarité universelle, car dans cette loi se trouve cette sublime maxime : Tous pour chacun et chacun pour tous.
Voilà, mes fils, la vraie loi du Spiritisme, la véritable conquête d'un avenir prochain. Marchez donc dans votre voie imperturbablement, sans vous soucier des railleries des uns et des amours-propres froissés des autres. Nous sommes et nous resterons avec vous, sous l'égide de l'Esprit de Vérité, mon maître et le vôtre.
Les événements marchent avec une rapidité telle, qu'on ne peut méconnaître la puissante intervention des Esprits qui président aux destinées de la terre. Il y a comme un tressaillement intime dans les flancs de votre globe en travail d'enfantement ; de nouvelles races sorties des hautes sphères viennent tourbillonner autour de vous, attendant l'heure de leur incarnation messianique, et s'y préparant par l'étude des vastes questions qui remuent aujourd'hui la terre.
On voit de tous côtés des signes de décrépitude sur les usages et les législations qui ne sont plus en rapport avec les idées modernes. Les vieilles croyances endormies depuis des siècles semblent se réveiller de leur torpeur séculaire, et s'étonnent de se voir aux prises avec de nouvelles croyances émanées des philosophes et des penseurs de ce siècle et du siècle passé. Le système abâtardi d'un monde qui n'était qu'un simulacre s'écroule devant l'aurore du monde réel, du monde nouveau. La loi de solidarité, de la famille a passé aux habitants des États pour conquérir ensuite la terre entière ; mais cette loi si sage, si progressive, cette loi divine, en un mot, ne s'est pas bornée à ce résultat unique ; s'infiltrant dans le cœur des grands hommes, elle leur a enseigné que, non seulement elle était nécessaire à la grande amélioration de votre séjour, mais qu'elle s'étendait à tous les mondes de votre système solaire, pour s'étendre de là à tous les mondes de l'immensité !
Elle est belle, cette loi de la solidarité universelle, car dans cette loi se trouve cette sublime maxime : Tous pour chacun et chacun pour tous.
Voilà, mes fils, la vraie loi du Spiritisme, la véritable conquête d'un avenir prochain. Marchez donc dans votre voie imperturbablement, sans vous soucier des railleries des uns et des amours-propres froissés des autres. Nous sommes et nous resterons avec vous, sous l'égide de l'Esprit de Vérité, mon maître et le vôtre.
(Eraste ; Paris, 1863.)
9. ‑ Le Spiritisme étend chaque jour le cercle de son enseignement
moralisateur. Sa grande voix a retenti d'une extrémité de la terre à
l'autre. La société s'en est émue, et de son sein sont partis des
adeptes et des adversaires.
Adeptes fervents, adversaires habiles, mais dont l'habileté même et la renommée ont servi la cause qu'ils voulaient combattre, en appelant sur la doctrine nouvelle le regard des masses, et en leur donnant le désir de connaître les enseignements régénérateurs que préconisaient ses adeptes, et qui les faisaient bafouer et tourner en ridicule.
Contemplez le travail accompli et jouissez du résultat ! Mais quelle effervescence indicible se produira chez les peuples, alors que les noms de leurs écrivains les plus aimés viendront se joindre aux noms plus obscurs ou moins connus de ceux qui se serrent autour du drapeau de la vérité !
Voyez ce qu'ont produit les travaux de quelques groupes isolés, pour la plupart entravés par l'intrigue et le mauvais vouloir, et jugez de la révolution qui s'opérera alors que tous les membres de la grande famille spirite se tendront la main, et déclareront, le front haut et le cœur fier, la sincérité de leur foi et de leur croyance dans la réalité de l'enseignement des Esprits.
Les masses aiment le progrès, elles le cherchent, mais elles le craignent. L'inconnu inspire une secrète terreur aux enfants ignorants d'une société bercée de préjugés, qui essaie ses premiers pas dans la voie de la réalité et du progrès moral. Les grands mots de liberté, de progrès, d'amour, de charité, frappent le peuple sans l'émouvoir ; souvent, il préfère son état présent et médiocre à un avenir meilleur, mais inconnu.
La raison de cet effroi de l'avenir est dans l'ignorance du sentiment moral chez un grand nombre, et du sentiment intelligent chez les autres. Mais il n'est pas vrai, comme l'ont dit plusieurs philosophes célèbres, qu'une conception fausse de l'origine des choses a fait errer, comme je l'ai dit moi-même, ‑ pourquoi rougirais-je de le dire ; n'ai-je pu me tromper ? ‑ il n'est pas vrai, dis-je, que l'humanité soit mauvaise par essence ; non, en perfectionnant son intelligence, elle ne donnera pas un essor plus étendu à ses dualités mauvaises. Eloignez de vous ces pensées désespérantes qui reposent sur une fausse connaissance de l'esprit humain.
L'humanité n'est pas mauvaise par nature ; mais elle est ignorante, et par cela même plus apte à se laisser gouverner par ses passions. Elle est progressive et doit progresser pour atteindre ses destinées ; éclairez-la ; montrez-lui ses ennemis cachés dans l'ombre ; développez son essence morale, qui est innée en elle, et seulement assoupie sous l'influence des mauvais instincts, et vous ranimerez l'étincelle de l'éternelle vérité, de l'éternelle prescience de l'infini, du beau et du bon qui réside à jamais dans le cœur de l'homme, même le plus pervers.
Enfants d'une doctrine nouvelle, réunissez vos forces ; que le souffle divin et le secours des bons Esprits vous soutiennent, et vous ferez de grandes choses. Vous aurez la gloire d'avoir posé les bases des principes impérissables dont vos descendants recueilleront les fruits.
Adeptes fervents, adversaires habiles, mais dont l'habileté même et la renommée ont servi la cause qu'ils voulaient combattre, en appelant sur la doctrine nouvelle le regard des masses, et en leur donnant le désir de connaître les enseignements régénérateurs que préconisaient ses adeptes, et qui les faisaient bafouer et tourner en ridicule.
Contemplez le travail accompli et jouissez du résultat ! Mais quelle effervescence indicible se produira chez les peuples, alors que les noms de leurs écrivains les plus aimés viendront se joindre aux noms plus obscurs ou moins connus de ceux qui se serrent autour du drapeau de la vérité !
Voyez ce qu'ont produit les travaux de quelques groupes isolés, pour la plupart entravés par l'intrigue et le mauvais vouloir, et jugez de la révolution qui s'opérera alors que tous les membres de la grande famille spirite se tendront la main, et déclareront, le front haut et le cœur fier, la sincérité de leur foi et de leur croyance dans la réalité de l'enseignement des Esprits.
Les masses aiment le progrès, elles le cherchent, mais elles le craignent. L'inconnu inspire une secrète terreur aux enfants ignorants d'une société bercée de préjugés, qui essaie ses premiers pas dans la voie de la réalité et du progrès moral. Les grands mots de liberté, de progrès, d'amour, de charité, frappent le peuple sans l'émouvoir ; souvent, il préfère son état présent et médiocre à un avenir meilleur, mais inconnu.
La raison de cet effroi de l'avenir est dans l'ignorance du sentiment moral chez un grand nombre, et du sentiment intelligent chez les autres. Mais il n'est pas vrai, comme l'ont dit plusieurs philosophes célèbres, qu'une conception fausse de l'origine des choses a fait errer, comme je l'ai dit moi-même, ‑ pourquoi rougirais-je de le dire ; n'ai-je pu me tromper ? ‑ il n'est pas vrai, dis-je, que l'humanité soit mauvaise par essence ; non, en perfectionnant son intelligence, elle ne donnera pas un essor plus étendu à ses dualités mauvaises. Eloignez de vous ces pensées désespérantes qui reposent sur une fausse connaissance de l'esprit humain.
L'humanité n'est pas mauvaise par nature ; mais elle est ignorante, et par cela même plus apte à se laisser gouverner par ses passions. Elle est progressive et doit progresser pour atteindre ses destinées ; éclairez-la ; montrez-lui ses ennemis cachés dans l'ombre ; développez son essence morale, qui est innée en elle, et seulement assoupie sous l'influence des mauvais instincts, et vous ranimerez l'étincelle de l'éternelle vérité, de l'éternelle prescience de l'infini, du beau et du bon qui réside à jamais dans le cœur de l'homme, même le plus pervers.
Enfants d'une doctrine nouvelle, réunissez vos forces ; que le souffle divin et le secours des bons Esprits vous soutiennent, et vous ferez de grandes choses. Vous aurez la gloire d'avoir posé les bases des principes impérissables dont vos descendants recueilleront les fruits.
(Montaigne ; Paris, 1865.)
LES ÉTOILES TOMBERONT DU CIEL
10. ‑ Oh ! que la lumière du Seigneur est belle ! quel éclat
prodigieux répandent ses rayons ! Sainte Sion ! bienheureux ceux qui
sont assis à l'ombre de tes tabernacles ! Oh ! quelle harmonie est
comparable aux sphères du Seigneur ! Beauté incompréhensible pour des
yeux mortels, incapables d'apercevoir tout ce qui ne tient pas au
domaine des sens !
Aurore splendide d'un jour nouveau, le Spiritisme vient éclairer les hommes. Déjà des lueurs plus fortes paraissent à l'horizon ; déjà les Esprits de ténèbres, voyant que leur empire va s'écrouler, sont en proie à des rages impuissantes, et jettent leur dernière vigueur dans des complots infernaux. Déjà l'ange radieux du progrès étend ses blanches ailes diaprées ; déjà les vertus des cieux s'ébranlent, et les étoiles tombent de leur voûte, mais transformées en purs Esprits, qui viennent, comme l'annonce l'Écriture en langage figuré, proclamer sur les ruines du vieux monde l'avènement du Fils de l'homme.
Bienheureux ceux dont le cœur est préparé à recevoir la semence divine que les Esprits du Seigneur jettent à tous les vents du ciel ! Bienheureux ceux qui cultivent, dans le sanctuaire de leur âme, les vertus que Christ est venu leur enseigner, et qu'il leur enseigne encore par la voix des médiums, c'est-à-dire des instruments qui répètent les paroles des Esprits ! Bienheureux les justes, car le royaume des cieux leur appartiendra !
O mes amis ! continuez à marcher dans la voie qui vous est tracée ; ne soyez pas des obstacles à la vérité qui veut éclairer le monde ; non, soyez des propagateurs zélés et infatigables comme les premiers apôtres, qui n'avaient pas de toit pour abriter leurs têtes, mais qui marchaient à la conquête que Jésus avait commencée ; qui marchaient sans arrière-pensée, sans hésitation ; qui sacrifiaient tout, jusqu'à la dernière goutte de leur sang, pour que le christianisme fût établi.
Vous, mes amis, vous n'avez pas besoin de sacrifices aussi grands ; non, Dieu ne vous demande pas votre vie, mais votre cœur, votre bonne volonté. Soyez donc zélés, et marchez unis et confiants en répétant la parole divine : « Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne ! »
Aurore splendide d'un jour nouveau, le Spiritisme vient éclairer les hommes. Déjà des lueurs plus fortes paraissent à l'horizon ; déjà les Esprits de ténèbres, voyant que leur empire va s'écrouler, sont en proie à des rages impuissantes, et jettent leur dernière vigueur dans des complots infernaux. Déjà l'ange radieux du progrès étend ses blanches ailes diaprées ; déjà les vertus des cieux s'ébranlent, et les étoiles tombent de leur voûte, mais transformées en purs Esprits, qui viennent, comme l'annonce l'Écriture en langage figuré, proclamer sur les ruines du vieux monde l'avènement du Fils de l'homme.
Bienheureux ceux dont le cœur est préparé à recevoir la semence divine que les Esprits du Seigneur jettent à tous les vents du ciel ! Bienheureux ceux qui cultivent, dans le sanctuaire de leur âme, les vertus que Christ est venu leur enseigner, et qu'il leur enseigne encore par la voix des médiums, c'est-à-dire des instruments qui répètent les paroles des Esprits ! Bienheureux les justes, car le royaume des cieux leur appartiendra !
O mes amis ! continuez à marcher dans la voie qui vous est tracée ; ne soyez pas des obstacles à la vérité qui veut éclairer le monde ; non, soyez des propagateurs zélés et infatigables comme les premiers apôtres, qui n'avaient pas de toit pour abriter leurs têtes, mais qui marchaient à la conquête que Jésus avait commencée ; qui marchaient sans arrière-pensée, sans hésitation ; qui sacrifiaient tout, jusqu'à la dernière goutte de leur sang, pour que le christianisme fût établi.
Vous, mes amis, vous n'avez pas besoin de sacrifices aussi grands ; non, Dieu ne vous demande pas votre vie, mais votre cœur, votre bonne volonté. Soyez donc zélés, et marchez unis et confiants en répétant la parole divine : « Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne ! »
(Dupuch, évêque d'Alger ;
Bordeaux, 1863.)
LES MORTS SORTIRONT DE LEURS TOMBEAUX
11.
‑ Peuples, écoutez !… Une grande voix se fait entendre d'un bout à
l'autre des mondes ; c'est celle du précurseur annonçant la venue de
l'Esprit de Vérité qui vient redresser les voies tortueuses où l'esprit
humain s'égarait dans de faux sophismes. C'est la trompette de l'ange
venant réveiller les morts pour qu'ils sortent de leurs tombeaux.
Souvent vous avez lu la révélation de Jean, et vous vous êtes demandé : Mais que veut-il dire ? Comment donc s'accompliront ces choses surprenantes ? Et votre raison confondue, s'enfonçait dans un ténébreux dédale d'où elle ne pouvait sortir, parce que vous vouliez prendre à la lettre ce qui était rendu dans un style figuré.
Maintenant que le temps est venu où une partie de ces prédictions va s'accomplir, vous apprendrez peu à peu à lire dans ce livre où le disciple bien-aimé a consigné les choses qu'il lui avait été donné de voir. Cependant, les mauvaises traductions et les fausses interprétations vous gêneront encore quelque peu, mais avec un travail persévérant vous arriverez à comprendre ce qui, jusqu'à présent, avait été pour vous lettre close.
Seulement, comprenez que, si Dieu permet que les sceaux en soient levés plus tôt pour quelques-uns, ce n'est pas pour que cette connaissance reste stérile en leurs mains, mais pour que, pionniers infatigables, ils défrichent les terres incultes ; c'est afin qu'ils fécondent de la douce rosée de la charité les cœurs desséchés par l'orgueil et empêchés par les embarras mondains, où la bonne semence de la parole de vie n'a pu encore germer.
Hélas ! combien envisagent la vie humaine comme devant être une fête perpétuelle où les distractions et les plaisirs se succèdent sans interruption ! Ils inventent mille riens pour charmer leurs loisirs ; ils cultivent leur esprit, parce que c'est une des facettes brillantes servant à faire ressortir leur personnalité ; ils sont semblables à ces bulles éphémères reflétant les couleurs du prisme et se balançant dans l'espace : elles attirent pour un temps les regards, puis vous les cherchez… elles ont disparu sans laisser de traces. De même ces âmes mondaines ont brillé d'un éclat emprunté, pendant leur court passage terrestre, et il n'en est rien resté d'utile, ni pour leurs semblables, ni pour elles-mêmes.
Vous qui connaissez le prix du temps, vous à qui les lois de l'éternelle sagesse sont peu à peu révélées, soyez entre les mains du Tout-puissant des instruments dociles servant à porter la lumière et la fécondité dans ces âmes dont il est dit : « Elles ont des yeux et ne voient point, des oreilles et n'entendent point, » parce que s'étant détournées du flambeau de la vérité, et ayant écouté la voix des passions, leur lumière n'est que ténèbres au milieu desquelles l'Esprit ne peut reconnaître la route qui le fait graviter vers Dieu.
Le Spiritisme est cette voix puissante qui retentit déjà jusqu'aux extrémités de la terre ; tous l'entendront. Heureux ceux qui, ne se bouchant pas volontairement les oreilles, sortiront de leur égoïsme comme le feraient des morts de leurs sépulcres, et accompliront désormais les actes de la véritable vie, celle de l'Esprit se dégageant des entraves de la matière, comme fit Lazare de son linceul à la voix du Sauveur.
Le Spiritisme marque l'heure solennelle du réveil des intelligences ayant usé de leur libre arbitre pour s'attarder dans les sentiers fangeux dont les miasmes délétères ont infecté l'âme d'un poison lent qui lui donne les apparences de la mort. Le Père céleste a pitié de ces enfants prodigues, tombés si bas qu'ils ne songent même pas à la demeure paternelle, et c'est pour eux qu'il permet ces manifestations éclatantes, destinées à convaincre que, au-delà de ce monde aux formes périssables, l'âme conserve le souvenir, la puissance et l'immortalité.
Puissent-ils, ces pauvres esclaves de la matière, secouer la torpeur qui les a empêchés de voir et de comprendre jusqu'à ce jour ; puissent-ils étudier avec sincérité, afin que la lumière divine, pénétrant leur âme, en chasse le doute et l'incrédulité.
Souvent vous avez lu la révélation de Jean, et vous vous êtes demandé : Mais que veut-il dire ? Comment donc s'accompliront ces choses surprenantes ? Et votre raison confondue, s'enfonçait dans un ténébreux dédale d'où elle ne pouvait sortir, parce que vous vouliez prendre à la lettre ce qui était rendu dans un style figuré.
Maintenant que le temps est venu où une partie de ces prédictions va s'accomplir, vous apprendrez peu à peu à lire dans ce livre où le disciple bien-aimé a consigné les choses qu'il lui avait été donné de voir. Cependant, les mauvaises traductions et les fausses interprétations vous gêneront encore quelque peu, mais avec un travail persévérant vous arriverez à comprendre ce qui, jusqu'à présent, avait été pour vous lettre close.
Seulement, comprenez que, si Dieu permet que les sceaux en soient levés plus tôt pour quelques-uns, ce n'est pas pour que cette connaissance reste stérile en leurs mains, mais pour que, pionniers infatigables, ils défrichent les terres incultes ; c'est afin qu'ils fécondent de la douce rosée de la charité les cœurs desséchés par l'orgueil et empêchés par les embarras mondains, où la bonne semence de la parole de vie n'a pu encore germer.
Hélas ! combien envisagent la vie humaine comme devant être une fête perpétuelle où les distractions et les plaisirs se succèdent sans interruption ! Ils inventent mille riens pour charmer leurs loisirs ; ils cultivent leur esprit, parce que c'est une des facettes brillantes servant à faire ressortir leur personnalité ; ils sont semblables à ces bulles éphémères reflétant les couleurs du prisme et se balançant dans l'espace : elles attirent pour un temps les regards, puis vous les cherchez… elles ont disparu sans laisser de traces. De même ces âmes mondaines ont brillé d'un éclat emprunté, pendant leur court passage terrestre, et il n'en est rien resté d'utile, ni pour leurs semblables, ni pour elles-mêmes.
Vous qui connaissez le prix du temps, vous à qui les lois de l'éternelle sagesse sont peu à peu révélées, soyez entre les mains du Tout-puissant des instruments dociles servant à porter la lumière et la fécondité dans ces âmes dont il est dit : « Elles ont des yeux et ne voient point, des oreilles et n'entendent point, » parce que s'étant détournées du flambeau de la vérité, et ayant écouté la voix des passions, leur lumière n'est que ténèbres au milieu desquelles l'Esprit ne peut reconnaître la route qui le fait graviter vers Dieu.
Le Spiritisme est cette voix puissante qui retentit déjà jusqu'aux extrémités de la terre ; tous l'entendront. Heureux ceux qui, ne se bouchant pas volontairement les oreilles, sortiront de leur égoïsme comme le feraient des morts de leurs sépulcres, et accompliront désormais les actes de la véritable vie, celle de l'Esprit se dégageant des entraves de la matière, comme fit Lazare de son linceul à la voix du Sauveur.
Le Spiritisme marque l'heure solennelle du réveil des intelligences ayant usé de leur libre arbitre pour s'attarder dans les sentiers fangeux dont les miasmes délétères ont infecté l'âme d'un poison lent qui lui donne les apparences de la mort. Le Père céleste a pitié de ces enfants prodigues, tombés si bas qu'ils ne songent même pas à la demeure paternelle, et c'est pour eux qu'il permet ces manifestations éclatantes, destinées à convaincre que, au-delà de ce monde aux formes périssables, l'âme conserve le souvenir, la puissance et l'immortalité.
Puissent-ils, ces pauvres esclaves de la matière, secouer la torpeur qui les a empêchés de voir et de comprendre jusqu'à ce jour ; puissent-ils étudier avec sincérité, afin que la lumière divine, pénétrant leur âme, en chasse le doute et l'incrédulité.
(Jean l'évangéliste ; Paris, 1866.)
LE JUGEMENT DERNIER
12. ‑ Jésus viendra sur les nuées pour juger les vivants et les morts.
Oui, Dieu l'enverra, comme il l'envoie tous les jours, rendre cette justice souveraine dans les plaines immenses de l'éther. Ah ! lorsque saint Jacques fut précipité du haut de la tour du temple de Jérusalem, par les pontifes et les pharisiens, pour avoir annoncé au peuple assemblé cette vérité enseignée par Christ et ses apôtres, rappelez-vous qu'à cette parole du juste, la multitude se prosterna en s'écriant : Gloire à Jésus, fils de Dieu, au plus haut des cieux !
Il viendra sur les nuées tenir ses redoutables assises : n'est-ce pas vous dire, ô Spirites, qu'il vient perpétuellement recevoir les âmes de ceux qui rentrent dans l'erraticité ? Passez à ma droite, dit à ses brebis le pasteur, vous qui avez bien agi suivant les vues de mon Père, passez à ma droite et montez vers lui ; quant à vous, qui vous êtes laissé dominer par les passions de la terre, passez à ma gauche, vous êtes condamnés.
Oui, vous êtes condamnés à recommencer la route parcourue, dans une nouvelle existence terrestre, jusqu'à ce que vous vous soyez rassasiés de matières et d'iniquités, et que vous ayez enfin chassé l'impur qui vous domine. Oui, vous êtes condamnés ; allez et retournez donc dans l'enfer de la vie humaine, pendant que vos frères de ma droite vont s'élancer vers les sphères supérieures, d'où les passions de la terre sont exclues, jusqu'au jour où ils entreront dans le royaume de mon Père par une plus grande purification.
Oui, Jésus viendra juger les vivants et les morts ; les vivants : les justes, ceux de sa droite ; les morts : les impurs, ceux de sa gauche ; et quand les ailes pousseront aux justes, la matière s'emparera encore des impurs ; et cela, jusqu'à ce que ceux-ci sortent vainqueurs des combats contre l'impureté, et se dépouillent enfin, pour toujours, de leurs chrysalides humaines.
O Spirites ! vous voyez que votre doctrine est la seule qui console, la seule qui donne l'espérance, en ne condamnant pas à une damnation éternelle les malheureux qui se sont mal comportés pendant quelques minutes de l'éternité ; la seule, enfin, qui prédise la fin véritable de la terre par l'élévation graduelle des Esprits.
Progressez donc, en dépouillant le vieil homme, pour rentrer dans la région des Esprits aimés de Dieu.
Oui, Dieu l'enverra, comme il l'envoie tous les jours, rendre cette justice souveraine dans les plaines immenses de l'éther. Ah ! lorsque saint Jacques fut précipité du haut de la tour du temple de Jérusalem, par les pontifes et les pharisiens, pour avoir annoncé au peuple assemblé cette vérité enseignée par Christ et ses apôtres, rappelez-vous qu'à cette parole du juste, la multitude se prosterna en s'écriant : Gloire à Jésus, fils de Dieu, au plus haut des cieux !
Il viendra sur les nuées tenir ses redoutables assises : n'est-ce pas vous dire, ô Spirites, qu'il vient perpétuellement recevoir les âmes de ceux qui rentrent dans l'erraticité ? Passez à ma droite, dit à ses brebis le pasteur, vous qui avez bien agi suivant les vues de mon Père, passez à ma droite et montez vers lui ; quant à vous, qui vous êtes laissé dominer par les passions de la terre, passez à ma gauche, vous êtes condamnés.
Oui, vous êtes condamnés à recommencer la route parcourue, dans une nouvelle existence terrestre, jusqu'à ce que vous vous soyez rassasiés de matières et d'iniquités, et que vous ayez enfin chassé l'impur qui vous domine. Oui, vous êtes condamnés ; allez et retournez donc dans l'enfer de la vie humaine, pendant que vos frères de ma droite vont s'élancer vers les sphères supérieures, d'où les passions de la terre sont exclues, jusqu'au jour où ils entreront dans le royaume de mon Père par une plus grande purification.
Oui, Jésus viendra juger les vivants et les morts ; les vivants : les justes, ceux de sa droite ; les morts : les impurs, ceux de sa gauche ; et quand les ailes pousseront aux justes, la matière s'emparera encore des impurs ; et cela, jusqu'à ce que ceux-ci sortent vainqueurs des combats contre l'impureté, et se dépouillent enfin, pour toujours, de leurs chrysalides humaines.
O Spirites ! vous voyez que votre doctrine est la seule qui console, la seule qui donne l'espérance, en ne condamnant pas à une damnation éternelle les malheureux qui se sont mal comportés pendant quelques minutes de l'éternité ; la seule, enfin, qui prédise la fin véritable de la terre par l'élévation graduelle des Esprits.
Progressez donc, en dépouillant le vieil homme, pour rentrer dans la région des Esprits aimés de Dieu.
(Eraste ; Paris, 1861.)
13. ‑ La société en général, ou, pour mieux dire, la réunion d'êtres,
tant incarnés que désincarnés, qui composent la population flottante
d'un monde, en un mot, une humanité, n'est autre qu'un grand enfant
collectif qui, comme tout être doué de vie, passe par toutes les phases
qui se succèdent chez chacun, depuis la naissance jusqu'à l'âge le plus
avancé ; et de même que le développement de l'individu est accompagné de
certaines perturbations physiques et intellectuelles qui incombent plus
particulièrement à certaines périodes de la vie, l'humanité a ses
maladies de croissance, ses bouleversements moraux et intellectuels.
C'est à l'une de ces grandes époques qui terminent une période et qui en
commencent une autre qu'il vous est donné d'assister. Participant à la
fois aux choses du passé et à celles de l'avenir, aux systèmes qui
s'écroulent et aux vérités qui se fondent, ayez soin, mes amis, de vous
mettre du côté de la solidité, de la progression et de la logique, si
vous ne voulez être entraînés à la dérive ; et d'abandonner des palais
somptueux quant à l'apparence, mais vacillants par la base, et qui
enseveliront bientôt sous leurs ruines les malheureux assez insensés
pour ne pas vouloir en sortir, malgré les avertissements de toute nature
qui leur sont prodigués.
Tous les fronts s'assombrissent, et le calme apparent dont vous jouissez ne sert qu'à accumuler un plus grand nombre d'éléments destructeurs.
Quelquefois, l'orage qui détruit le fruit des sueurs d'une année est précédé d'avant-coureurs qui permettent de prendre les précautions nécessaires pour éviter, autant que possible, la dévastation. Cette fois, il n'en sera pas ainsi. Le ciel assombri semblera s'éclaircir ; les nuages fuiront ; puis, tout d'un coup, toutes les fureurs longtemps comprimées se déchaîneront avec une violence inouïe.
Malheur à ceux qui ne se seront pas préparé un abri ! malheur aux fanfarons qui iront au danger le bras désarmé et la poitrine découverte ! malheur à ceux qui affronteront le péril la coupe à la main ! Quelle déception terrible les attend ! La coupe tenue par leur main n'aura pas atteint leurs lèvres, qu'ils seront frappés !
A l'œuvre donc, Spirites, et n'oubliez pas que vous devez être tout prudence et tout prévoyance. Vous avez un bouclier, sachez vous en servir ; une ancre de salut, ne la négligez pas.
Tous les fronts s'assombrissent, et le calme apparent dont vous jouissez ne sert qu'à accumuler un plus grand nombre d'éléments destructeurs.
Quelquefois, l'orage qui détruit le fruit des sueurs d'une année est précédé d'avant-coureurs qui permettent de prendre les précautions nécessaires pour éviter, autant que possible, la dévastation. Cette fois, il n'en sera pas ainsi. Le ciel assombri semblera s'éclaircir ; les nuages fuiront ; puis, tout d'un coup, toutes les fureurs longtemps comprimées se déchaîneront avec une violence inouïe.
Malheur à ceux qui ne se seront pas préparé un abri ! malheur aux fanfarons qui iront au danger le bras désarmé et la poitrine découverte ! malheur à ceux qui affronteront le péril la coupe à la main ! Quelle déception terrible les attend ! La coupe tenue par leur main n'aura pas atteint leurs lèvres, qu'ils seront frappés !
A l'œuvre donc, Spirites, et n'oubliez pas que vous devez être tout prudence et tout prévoyance. Vous avez un bouclier, sachez vous en servir ; une ancre de salut, ne la négligez pas.
(Clélie
Duplantier, Paris, 1867.)